Greyerz / Gruyères 2017
2. Kolloquium der Historischen Spezialwissenschaften «Greyerz / Gruyères – Historische Facetten»Samstag, 7. Oktober 2017 am Ort
Programm
Exposés der Referentinnen und Referenten:
: «Die Grafen von Greyerz und ihre Ländereien»
Patrimoine fribourgeois no 16 / décembre 2005 « le château de gruyères »
Das Symbol des wachsamen Kranichs Bereits Plinius (ca. 23–79 n.Chr.) schreibt: In der Nacht haben sie [die Kraniche] Wachen, die in der Klaue einen kleinen Stein halten, der beim Einschlafen losgelassen und herabfallend, ihre Unachtsamkeit verrät; die anderen schlafen, indem sie den Kopf unter den Flügel stecken und abwechselnd auf dem einen und anderen Bein stehen … (naturalis historia X,xxx,59).
Damit d’andern ruhen die Nacht/ Petrus Isselburg / Georg Rem, Emblemata Politica. In aula magna Curiæ Noribergensis depicta, Nürnberg 1617; Nr. 21. Digitalisat > http://diglib.hab.de/drucke/uk-40/start.htm Das Emblem wird dann passend auf Stukkaturen und Ofenkacheln in Rathäusern plaziert. Le symbole de la grue vigilante Pline l’Ancien (environ 23–79 apr. J.-C.) écrit : La nuit, elles [les grues] ont des gardes, qui tiennent dans leurs doigts une petite pierre qui tombe lorsqu’elles s’endorment, trahissant ainsi leur inattention ; les autres dorment en cachant leurs têtes sous les ailes et en alternant la patte sur laquelle elles se tiennent… (naturalis historia X,xxx,59). À l’âge baroque, la grue est la figure emblématique de la vigilance du prince qui protège son peuple contre toute forme de méchanceté et de perfidie des ennemis: Rien d’étonnant, dès lors, que l’emblème orne souvent les mairies.
« Les armoiries des comtes et comtesses de Gruyère » À l’exemple de la plupart des familles aristocratiques du milieu du Moyen Âge, les Gruyère prennent dès 1136, le nom de la terre sur laquelle ils exercent leurs pouvoirs seigneuriaux. Ce nom dérive du latin grus, qui signifie la grue, suivi de –aria, pour désigner un endroit où l’on aurait vu ces oiseaux. Lors de leurs migrations entre les lieux de nidification dans le nord de l’Europe et les quartiers d’hiver sur le pourtour de la Méditerranée, les grues faisaient escale chez nous, dans des champs inondés ou labourés, au bord des étangs et sur les rives des lacs. Les travaux de drainage et d’endiguement ne retiennent plus ces oiseaux, mais des ornithologues aux yeux avertis observent encore régulièrement leurs passages aujourd’hui. Les comtes ont choisi des armes parlantes qui font allusion par homonymie à leur nom de famille. La grue figure, sans exception, sur tous les sceaux attachée aux actes conservés depuis le milieu du XIIIe siècle. Le dessin, naturaliste aux débuts, évolue pour devenir, de plus en plus stylisé. Dans la Chronique bernoise de Schilling (1483), la bannière militaire du comte, est représentée plusieurs fois. C’est sur ce document qu’on découvre les couleurs, de gueules (rouge) à la grue d’argent. Ce modèle ne changera plus. La grue est présente aujourd’hui dans les armoiries de plusieurs communes de l'Ancien Comté. Le rapprochement des Gruyère avec la haute aristocratie leur permit de conclure des mariages intéressants. L’origine des épouses qui se limitait jusqu’au XIVe siècle aux régions voisines (Grandson, Corbières, Aarberg, Strättlingen, Weissemburg) s’étendit ensuite en Savoie (Menthon), dans le Bugey (Seyssel), la Vallée d’Aoste (Vallaise) et le Piémont (Costa), mais aussi à l’extérieur de la Savoie, en Franche-Comté (Salins) et en Bourgogne (Vergy). Les témoins de ces alliances demeurent sur les murs et le mobilier du château et dans les sceaux personnels des comtesses. Die Wappen der Grafen und Gräfinnen von Greyerz Dem Beispiel der meisten aristokratischen Familien des Mittelalters folgend, übernehmen die Gruyère ab 1136 den Namen des Bodens, auf dem sie ihre Herrschaftsrechte ausüben. Dieser Name leitet sich ab aus dem lateinischen grus, was la grue (der Kranich) bedeutet, gefolgt von –aria, um einen Ort zu bezeichnen, wo man diese Vögel gesichtet hätte. Anlässlich des Vogelzugs zwischen ihren Brutstätten in Nordeuropa und ihren Winterquartieren an den Ufern des Mittelmeeres machten die Kraniche einen Zwischenhalt in unserer Gegend, in überschwemmten oder gepflügten Feldern, am Rande der Teiche und an den Ufern der Seen. Die Entwässerungs- und Eindeichungsarbeiten halten diese Vögel nicht mehr zurück, aber aufmerksame Ornithologen beobachten immer noch regelmässig deren Zug durch die Gegend. Die Grafen haben aussagekräftige Wappen gewählt, die durch Homonymie Bezug nehmen auf ihren Familiennamen. Der Kranich erscheint, ohne Ausnahme, auf allen Siegeln, die den seit der Mitte des 13. Jahrhunderts konservierten Akten beigefügt sind. Die Abbildung, zu Beginn ganz naturalistisch, entwickelt sich zu einer stilisierten Darstellung. In der Berner Chronik von Schilling (1483) ist das militärische Wappen des Grafen mehrmals abgebildet. Auf diesem Dokument entdeckt man die Farben rot und den silbernen Kranich. Dieses Modell wird sich nicht mehr ändern. Der Kranich ist heute in den Wappen mehrerer Gemeinden der alten Grafschaft präsent. Die Annäherung der Greyerz an die hohe Aristokratie erlaubte ihnen, interessante Hochzeiten zu arrangieren. Die Herkunft der Ehefrauen, welche sich bis ins 14. Jahrhundert auf die benachbarten Regionen beschränkte (Corbières, Aarberg, Strättlingen, Weissenburg), dehnte sich nach Savoyen (Menthon), ins Bugey (Seyssel), in das Aostatal (Vallaise) und nach Piemont (Costa) aus, aber auch ausserhalb von Savoyen, in die Franche-Comté (Salins) und nach Burgund (Vergy). Zeugnisse dieser Allianzen finden sich an den Mauern und auf dem Mobiliar des Schlosses und auf den persönlichen Siegeln der Gräfinnen. (Übersetzung: A. Binggeli)
: Siegelkunde in der Schweiz "La sigillographie, appelée également sphragistique, est la discipline historique qui a pour objet l'étude des sceaux sous tous leurs aspects et quelle qu'en soit la date. Elle décrit matrices et empreintes et les étudie de façon critique, du point de vue historique, artistique, technique et de la valeur probatoire: types, légendes, modes d'apposition et nature diplomatique et juridique, ainsi que les méthodes de conservation." (Vocabulaire international de la sigillographie, Rom 1990) Die wissenschaftliche Beschäftigung mit Siegeln, genauer gesagt mit den Siegeln in den Schweizerischen Archiven und Bibliotheken, beginnt im 19. Jahrhundert. Ausschlaggebend für entsprechende Publikationen waren häufig die Erarbeitung von Urkundenbüchern (z.B. Basler und Zürcher Urkundenbuch, Aargauer Urkunden), aber auch die Beschäftigung mit Genealogie (z.B. Genealogisches Handbuch zur Schweizer Geschichte) oder Heraldik (z. B. Galbreath: Inventaire des sceaux vaudois; Schweizer Archiv für Heraldik). Vielerorts, u.a. auch im Landesmuseum, wurden Sammlungen von Siegelabgüssen eigener und fremder Provenienz angelegt, private Sammler kauften Zusammenstellungen von Siegelabdrücken in Lack, die man heute noch gelegentlich im Antiquariatshandel und Privatnachlässen findet. Aktiver als in der sphragistischen Forschung war man in den letzten Jahren auf dem Gebiet der Siegelkonservierung. Das ehemalige "Centro del bel libro" in Ascona bot regelmässig Kurse zur Siegelrestaurierung an, und mit Andrea Giovannini in Bellinzona hat sich ein renommierter privater Restaurator auf diesem Gebiet profiliert. Im Rahmen eines langfristig angelegten Konservierungsprogramms konnte sich zudem das Staatsarchiv Luzern als Kompetenzzentrum für Siegelkonservierung und -restaurierung etablieren, in Zusammenarbeit mit privaten und institutionellen Restauratoren und mit der Fachhochschule für Restaurierung in Bern. La sigillographie en Suisse « Le sceau est une empreinte réalisée dans une substance molle apte à se durcir ensuite, à l’aide d’une matrice, – également appelée sceau -, sur laquelle sont gravés ou entaillés les marques d’identification de la personne, physique ou morale, qui en dispose en tant que propriétaire ou utilisateur. » (S Ricci, in Siegel und Macht, Bozen 2002) « La sigillographie, appelée également sphragistique, est la discipline historique qui a pour objet l'étude des sceaux sous tous leurs aspects et quelle qu'en soit la date. Elle décrit matrices et empreintes et les étudie de façon critique, du point de vue historique, artistique, technique et de la valeur probatoire: types, légendes, modes d'apposition et nature diplomatique et juridique, ainsi que les méthodes de conservation. » (Vocabulaire international de la sigillographie, Rom 1990) L’étude scientifique des sceaux en général, et plus spécialement dans les archives et les bibliothèques de Suisse, débute au XIXe siècle. L’élaboration de recueils de chartes (par ex. recueils bâlois ou zurichois, chartes argoviennes) ainsi que les travaux en matière de généalogie (par ex. Manuel généalogique suisse) et d’héraldique (par ex. Galbreath : Inventaire des sceaux vaudois, Archives héraldiques suisses) ont été souvent déterminants pour les publications en la matière. En maints endroits, particulièrement au Musée national, ont été créées des collections de moulages de sceaux, appartenant à l’institution ou à des tiers ; des collectionneurs privés ont acheté des ensembles d’empreintes que l’on trouve encore occasionnellement chez des antiquaires ou dans des fonds privés. Ce n’est qu’au milieu du XXe siècle que la Société suisse d’héraldique décida d’élaborer un « Corpus Sigillorum Helvetiae » en tant qu’inventaire des sceaux du Moyen âge conservés dans les archives, ainsi que dans les collections officielles et privées (Lapaire, CSH I,11). L’ambitieux projet ne dépassa pas la publication du premier volume, consacré aux sceaux des archives de la bourgeoisie de Burgdorf. La poursuite d’un tel projet est aujourd’hui impensable ; mais on peut imaginer la présentation d’un corpus de sceaux sur internet. Durant ces dernières années, on a été plus actif dans le domaine de la conservation des sceaux plutôt que dans celui de la recherche sphragistique. L’ancien « Centro del bel libro » à Ascona, a régulièrement proposé des cours de restauration des sceaux, et à Bellinzone, Andrea Giovannini s’est fait dans le domaine une renommée de restaurateur privé. Dans le cadre d’un programme de conservation à long terme, les archives d’Etat de Lucerne sont reconnues comme centre de compétence pour la restauration et la conservation des sceaux, collaborant avec les restaurateurs privés ou institutionnels et avec la Haute école spécialisée de restauration à Berne. (trad. P. Zwick)
«Les monnaies de Michel comte de Gruyère (1539–1554)» Michel comte de Gruyère (1539-1554) dut faire face à de gros problèmes financiers. Vers 1550, il avait une dette d’au moins 30'000 écus d’or au soleil envers la République de Fribourg. En 1552, il appliqua le droit de frappe accordé par le roi allemand Wenzel de Prague en 1396 et laissa frapper des gros à la valeur d'un sol de Savoie et de Genève. La frappe d’autres valeurs de monnaie était prévue. En avril 1552, les premières gros circulèrent. En juin 1552, l'acceptation de cette pièce fut interdite (passible d’une forte amende) par les Républiques de Berne et de Fribourg. Cette activité de frappe de monnaie à court terme allait signifier la dernière tentative du comte Michel pour se sortir d’une situation financière désespérée et la fin du comté (1554 faillite et 1555 division entre Berne et Fribourg). «Die Münzen des Grafen Michael von Greyerz (1539–1554)» Michael Graf von Greyerz (1539-1554) kämpfte gegen grosse finanzielle Probleme. Um 1550 hatte er bei der Republik Freiburg Schulden von mindestens 30'000 Goldsonnenkronen. 1552 wandte er das bereits 1396 vom deutschen König Wenzel aus Prag verliehene Münzrecht an und liess Groschen im Wert von einem Sol von Savoyen und Genf prägen. Geplant war die Prägung von weiteren Münzwerten. Im April 1552 zirkulierten die ersten Groschen. Im Juni 1552 wurde das Annehmen dieser Münze bei hoher Strafe von den Republiken Bern und Freiburg verboten. Diese kurzfristige Münztätigkeit war der letzte Versuch des Grafen Michael einen Weg aus seiner verzweifelten finanziellen Situation zu finden und in der Tat das Ende der Grafschaft (1554 Konkurs und 1555 Aufteilung zwischen Bern und Freiburg). Trudi Kohler hat hier zusammengestellt: Gemeindefahnen mit Kranich in den Kantonen FR, BE und VD – Drapeaux des communes avec grue (PDF zum Download / télécharger) |